A, tour de Babel, Souffle puissant des hommes harponnant les étoiles, échafaud encastré dans le sol et montant vers les cieux.
B, lapement, soupir ardent du nouveau né, étincelle, langue douce et timide.
C, déterminée, boussole, doigt du nord et bouche sèche, iris mordoré agrippant l’horizon qui se tache orangé.
D, dernière parole, souffle coupé, volute jaillissant, porte forcée, souffle de mort provenant des entrailles fanées.
E, palais ouvragé, eurêka parfumé, pupilles entrouvertes, curieuse attention, indispensable étuve, ponctuation fidèle.
F, fa dièse, fadaises, murmure d’un vent confiné, frôlement, caverne impérissable où l’écho prisonnier se démène amplifié.
G, gutturale, son premier des anciens, gravé dans les abysses, commissures plissées, envergure animale.
H, inspiration, noctambule et secret, hivernal et muet, absorbant les sourires de son soufflet géant, grand.
I, cri vocal anémique, perçante et colérique, cri d’effroi et d’envie, son pressant, colonne jaunâtre qui se dresse impétueuse, et tueuse.
J, gisant antique des rois et des cités, écoulement du temps, sable mouvant immense, dense, danse des particules, opuscule du vent.
K, question sans réponse, éternel croassement, interrogation, explication, car, comment, lettre des savants et des causes et du monde.
L, roulement des embruns, légère, mousse au creux des vagues, ride sur la rivière, pucelle.
M, mastodonte, maître des menhirs, entonnoir fatigué, fatiguant, son doux et fidèle, puissance de la terre, qui dit même, m, aime, m’aime, t’M …
N, haine, son dur et flottant, sourire sardonique, déchirant acéré, déchiré
O, féconde, masculine, féminine, misogyne, équitable et tranquille, accueillante, trou profond, fond, sans fond, fondement, de la vie, équilibre, ronde, féconde …
P, pâte, négation, pas, passage, pont, chemin aux mille dons, debout et palpable, concrète et modelable, ponctuation béguine, particulière et fiable
Q, désir, rare, cru, crue, qui résonne amicale dans les montagnes fades, réveillant le printemps, faisant tomber les feuilles et sonnant les corolles
R, air, son ambiant et paisible, dédoublé agressif, grognement impulsif, ère tranquille, aire de coups.
S, sifflante, susurrante, sinueuse et trompeuse, se glissant sous les feuilles, brise douce, son contigu.
T, interpelle, vous, moi, moi ?, oui, vous , tremblante, timide, imprudente et jouissive, lettre du néant, l’être à double face, transformiste et tangente
U, voyelle cambrée, étriers foisonnants, urticaire et utile, son produit dans les nues, nue, quand la brume est tombée et que nos yeux s’attardent, désolés et futiles
V, voyante et volubile, magique atrabile, voix, vois ce violon vidé vie de sens et virtuose avion qui emporte nos cœurs dans les violets lambeaux de notre voie lactée
W, triste, grise, lien du ciel et des mines, wagonnets, solitude
X, position, emplacement, cible déjà rouge, sensuelle et mortelle, qui n’attends que le dard pour se faire épingler
Y, avenir, division, qui voit double et propose, choix du monde morose, choix du monde ambigu
Z, consonne, zénith.
Mes poèmes parlent de Je et de Tu mais, assez étrangement, le lecteur convoque un Il nullement évoqué pour remplacer TU.
A, tour de Babel, Souffle puissant des hommes harponnant les étoiles, échafaud encastré dans le sol et montant vers les cieux.
B, lapement, soupir ardent du nouveau né, étincelle, langue douce et timide.
C, déterminée, boussole, doigt du nord et bouche sèche, iris mordoré agrippant l’horizon qui se tache orangé.
D, dernière parole, souffle coupé, volute jaillissant, porte forcée, souffle de mort provenant des entrailles fanées.
E, palais ouvragé, eurêka parfumé, pupilles entrouvertes, curieuse attention, indispensable étuve, ponctuation fidèle.
F, fa dièse, fadaises, murmure d’un vent confiné, frôlement, caverne impérissable où l’écho prisonnier se démène amplifié.
G, gutturale, son premier des anciens, gravé dans les abysses, commissures plissées, envergure animale.
H, inspiration, noctambule et secret, hivernal et muet, absorbant les sourires de son soufflet géant, grand.
I, cri vocal anémique, perçante et colérique, cri d’effroi et d’envie, son pressant, colonne jaunâtre qui se dresse impétueuse, et tueuse.
J, gisant antique des rois et des cités, écoulement du temps, sable mouvant immense, dense, danse des particules, opuscule du vent.
K, question sans réponse, éternel croassement, interrogation, explication, car, comment, lettre des savants et des causes et du monde.
L, roulement des embruns, légère, mousse au creux des vagues, ride sur la rivière, pucelle.
M, mastodonte, maître des menhirs, entonnoir fatigué, fatiguant, son doux et fidèle, puissance de la terre, qui dit même, m, aime, m’aime, t’M …
N, haine, son dur et flottant, sourire sardonique, déchirant acéré, déchiré
O, féconde, masculine, féminine, misogyne, équitable et tranquille, accueillante, trou profond, fond, sans fond, fondement, de la vie, équilibre, ronde, féconde …
P, pâte, négation, pas, passage, pont, chemin aux mille dons, debout et palpable, concrète et modelable, ponctuation béguine, particulière et fiable
Q, désir, rare, cru, crue, qui résonne amicale dans les montagnes fades, réveillant le printemps, faisant tomber les feuilles et sonnant les corolles
R, air, son ambiant et paisible, dédoublé agressif, grognement impulsif, ère tranquille, aire de coups.
S, sifflante, susurrante, sinueuse et trompeuse, se glissant sous les feuilles, brise douce, son contigu.
T, interpelle, vous, moi, moi ?, oui, vous , tremblante, timide, imprudente et jouissive, lettre du néant, l’être à double face, transformiste et tangente
U, voyelle cambrée, étriers foisonnants, urticaire et utile, son produit dans les nues, nue, quand la brume est tombée et que nos yeux s’attardent, désolés et futiles
V, voyante et volubile, magique atrabile, voix, vois ce violon vidé vie de sens et virtuose avion qui emporte nos cœurs dans les violets lambeaux de notre voie lactée
W, triste, grise, lien du ciel et des mines, wagonnets, solitude
X, position, emplacement, cible déjà rouge, sensuelle et mortelle, qui n’attends que le dard pour se faire épingler
Y, avenir, division, qui voit double et propose, choix du monde morose, choix du monde ambigu
Z, consonne, zénith.
Mes poèmes parlent de Je et de Tu mais, assez étrangement, le lecteur convoque un Il nullement évoqué pour remplacer TU.